Vivre son rêve

Tout a commencé avec cette photo, trouvée il y a quelques années sur internet :

Elle est restée très très longtemps en fond d’écran sur mon ordi au boulot. Je trouvais que c’était la plus belle image de windsurf ever. Tout y est parfait : l’eau incroyablement bleue et transparente, une vague en cristal, l’ombre de l’écume sur le fond de la mer… on aurait dit une photo retouchée. Par contre, aucune idée sur l’endroit où la photo avait été prise, très peu d’indices visibles… Mais je rêvais d’y aller naviguer un jour.

Et puis, j’en ai trouvée une autre qui, elle aussi, est restée longtemps en fond d’écran :

Rien de très radical, mais elle évoquait les conditions idéales pour moi. Avec la pureté de l’eau, j’ai fait le rapprochement, j’avais l’impression qu’il s’agissait du même spot. Cette fois, quelques indices : l’aspect du rivage et la présence d’éoliennes.

Et surtout la même marque de voile (australienne…) : une coïncidence ?

Je suis donc resté vigilant sur les photos « eau bleu cristalline + éoliennes ».

Plus tard, en parcourant par hasard le site internet de la marque de voile en question, je suis tombé sur ces photos :

Même eau, même rivage, les éoliennes… on y est !

Nouvel indice : l’identité du windsurfeur : un célèbre pro rider… australien ! Et il se trouve que ce rider écrit beaucoup, dans les magasines et sur internet, pour raconter ses trips sur la côte ouest australienne.

Déjà, lire ses récits m’a furieusement donné envie d’aller en Australie, mais surtout, j’ai fini par déduire le nom du spot qui a servi au photoshooting : Esperance.

Joli nom pour un rêve !

Il nous a fallu attendre quelques années, trouver le bon moment et l’énergie pour partir. Quand on a des enfants et tous les deux un job prenant, c’est un euphémisme de dire qu’on a parfois du mal à sortir de son quotidien pour se préparer à partir au bout du monde.

Je ne pensais pas que vivre mon rêve me procurerait une émotion aussi profonde. La première fois que j’ai vu cette côte sublime, c’était du haut d’une falaise, la vue était incroyable, à la fois irréelle et tellement… réelle. Aucune de mes photos n’est capable de rendre correctement ça, pourtant, j’en ai prises des dizaines…

Comme je l’ai écrit précédemment : j’ai été bouleversé, retourné. Un vrai choc. Faut croire que quelque chose d’enfoui venait d’être touché, un des quelques moments de plénitude de ma vie. Il faudra absolument vivre ça plus souvent…

La météo à Esperance n’est pas géniale, mais on arrive à trouver des bons créneaux pour se poser sur les nombreuses plages du coin ou pour simplement se balader au pif. Le coin est quasiment désert (comme presque partout en Western Australia mais là, encore plus), faut dire que c’est vraiment le bout du monde, même pour un australien !

J’ai pu naviguer 3 fois à Esperance, une fois sur le spot « Fourth Beach » (où j’ai pété un mat dans une vague pourtant pas énorme), et deux fois sur le fameux spot des photos : 9 Mile Beach. 

Bah voilà, mon rêve est réalisé ! Faut en trouver un autre maintenant. Hawaï ?

Evidemment, plein de photos et de vidéos (énorme merci à Gaëlle !!!). Je les uploaderai dès que j'y arrive…

Les enfants s’éclatent toujours, Anaïs devient une pro du bodyboard, du comptage de marches d’escalier et du saut sur rochers. Titouan nous fait marrer dès qu’il ouvre la bouche. Quand on croise des français (très rare), Anaïs s’écrie « ouha, ils parlent français ! » et là paf, c’est parti pour minimum une heure de discussion. D’un côté c’est très pratique pour lier contact (Gaëlle et moi sommes plutôt réservés), mais d’un autre on se dit qu’elle est vraiment en manque de parler avec d’autres personnes que ses parents et son frère !

 

Plus que quelques jours et on repart de ce paradis (gros soupir…), direction Sydney pour une semaine (ça va nous faire tout drôle une grande ville avec des gens), et ensuite camping-car en Nouvelle Zélande, je sens que ça va être épique avec nos deux mini-monstres maxi-toniques!

Gros békos / Laurent